Qu’est-ce-que la Sophrologie* ?
La sophrologie est une méthode d’accompagnement de la personne dans toutes ses dimensions, physiques, psychiques et émotionnelles.
Elle a pour but de développer une conscience sereine en harmonisant la relation du corps et de l’esprit et elle vise à dynamiser les capacités d’action, d’adaptation et d’évolution de la personne en mobilisant ses potentiels.
C’est un outil thérapeutique de mieux être qui permet à chacun, au fil de l’entrainement, de trouver l’harmonie et la paix intérieure, de mieux se connaitre, de s’adapter aux évènements et d’aborder positivement son existence.
C’est une méthode pratique à médiation corporelle fondée sur l’activation de la conscience au travers d’exercices de respiration, de visualisation positive et de techniques de stimulation du corps et de l’esprit.
Elle s’inscrit dans une relation d’aide privilégiant l’autonomie de la personne dans son cheminement.
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Mais qu’est-ce que la Sophrologie ? C’est toujours la question, tant elle est méconnue. Au point que l’on cherche toujours à l’apparenter à la relaxation, à l’hypnose ou au yoga. On la « range » volontiers dans le fourre-tout des techniques de développement personnel, la privant ainsi de ses spécificités et de son originalité.
Une méthode, des concepts et des principes :
C’est effectivement une méthode, certains diront une discipline ou encore une science, élaborée en 1960 par un médecin neuro psychiatre, le Dr Caycedo qui a eu l’idée géniale d’envisager le renforcement positif de la personne par un travail sur la conscience. Ainsi, on peut dire que la sophrologie est une science de la conscience, plus précisément c’est la recherche d’une conscience harmonieuse, sereine. (Etymologie : SOS : l’esprit, PHREN : harmonie, sagesse, équilibre, LOGOS : science, étude). Outre ses résultats dans de nombreux champs d’application, la sophrologie est aujourd’hui pleinement actualisée et confirmée par les neurosciences qui s’emploient avec succès à démontrer la plasticité cérébrale.
C’est une méthode dite « holistique » qui prend en compte l’individu dans toutes ses dimensions, physiques, psychiques et émotionnelles et le projette dans la tridimensionnalité du temps, passé, présent, futur, le but étant de s’harmoniser, de s’équilibrer, en conscience.
La sophrologie s’appuie sur la perception du corps, la conscience de soi passant en tout premier lieu par la conscience du corps, celui-ci étant le lieu des toutes les expériences de vie depuis la vie intra utérine.
La perception du corps tel qu’il est, tel qu’il se donne à voir, c’est pourquoi une séance de sophrologie débute toujours par la mise en place d’un état de détente physique et mentale, un temps d’intériorisation qui permet au sujet de se mettre en lien avec ses ressentis corporels et de lâcher prise sur ses pensées, processus qui aboutit à une modification de l’état de conscience, on parle d’état sophro liminal. Mais à la différence d’une simple technique de relaxation, en sophrologie, une fois atteint cet état de détente, le sophrologue propose des techniques d’activation de la conscience, corporelles et mentales (exercices corporels dynamiques, visualisations.. passées ou futures) dans le but de faire émerger des ressentis : des sensations corporelles dans un endroit du corps, des images, ou encore des émotions. On appelle cela les phénomènes, c’est-à-dire tout ce qui se présente à la conscience, dans l’ici et maintenant sans chercher à analyser, ni à comprendre ou à juger. C’est le principe du schéma corporel comme réalité vécue. De cet exercice émerge un nouveau regard, une conscience, ouverte, élargie, qui invite l’individu à « lâcher » les croyances, les préjugés, les aprioris pour s’accueillir dans l’authenticité. Avec ce nouveau regard, l’individu actualise de manière intuitive les contenus de sa conscience, il accède à sa réalité d’être, découvre ses ressources et ses potentiels. Le tout premier processus sophrologique est donc celui d’un dévoilement de la conscience.
Ce mouvement de la conscience impulse une dynamique d’intégration positive de l’être : chaque pensée positive en conscience a une action positive sur l’ensemble de l’être, tout comme chaque ressenti positif du corps vécu en conscience a également une action positive sur l’ensemble de l’être. Effet boule de neige, plus on vit du positif, plus la conscience l’intègre,plus elle s’ouvre à cet accueil du positif, moins il y a de place pour le négatif, et plus on accueille le positif etc ... C’est le principe d’action positif.
La sophrologie ne se pense pas, elle se pratique et se vit, c’est une méthode à vivre. L’entrainement est indispensable, plus le sujet pratique, plus il progresse : la répétition vivantielle est une des lois fondamentales de la méthode, c’est grâce à cette discipline que s’en suivra le processus de transformation.
Une portée existentielle :
La sophrologie se veut en effet existentielle et humaniste, elle s’appuie sur le concept Jungien que l’homme est un être en devenir, que chaque être détient des ressources, des potentiels, des talents qui l’animent. Peu à peu, avec la pratique, l’individu accède à ses potentiels en même temps qu’il découvre les valeurs qu’il porte en lui. En lui permettant de les rencontrer, la sophrologie l’aide à devenir acteur de sa vie : L’élan de vie se réveille, il se projette positivement dans l’existence et y trouve un sens.
La sophrologie, grâce à l’entrainement est à la fois un chemin et un cheminement. Le principe et l’objectif est une mise en mouvement de la conscience, en premier lieude soi vers soi, puis une ouverture de soi vers l’autre et le monde. C’est une méthode à visée existentielle qui révèle l’individu à lui-même et l’inscrit dans le monde. Elle peut être considérée comme une pédagogie de l’existence.
Le rôle et la posture du sophrologue :
Le sophrologue exerce dans un cadre respectueux des principes, concepts et lois de la méthode. En plus des principes du schéma corporel comme réalité vécue et du principe d’action positif énoncés précédemment, le sophrologue s’applique à être dans la réalité objective, la sienne et celle du patient, ainsi que dans l’adaptabilité en regard des spécificités de la personne et du rythme de son cheminement. Pour guider la séance, la sophrologue utilise sa voix, dans une ton neutre et une intensité adaptée, il choisit un vocabulaire approprié, c’est le concept du Terpnos Logos (la parole « thérapeutique » selon Platon)
Le sophrologue adopte un savoir être fidèle au concept de la relation d’aide centrée sur la personne (Carl Rogers) : accueil positif inconditionnel de l’individu, écoute active, congruence et empathie.
Il s’emploie également à observer une posture « phénoménologique » : pas d’analyse ni d’interprétation, pas de jugement ni de conseils : c’est le patient qui sait et chemine dans l’autonomie.
Enfin il pratique dans son champs de compétences et en connait les limites.